Historique

Ce projet est issu de plusieurs années d’expérimentations menées par Sibel Bilal – de La Selle, avec des médecins généralistes membres de l’ANGREHC (Associations Nationale pour la Recherche et l’étude sur les Hépatopathies Chroniques), mais aussi membres fondateurs des réseaux Ville Hôpital.

Les résultats des actions menées ont abouti aux modalités actuelles de ce service d’appui aux Médecins de Ville.

L’origine du concept part de 2 constats

 

1. Le médecin généraliste est un lien privilégié avec le patient

Une grande partie de la population en situation de crise s’y trouve du fait d’un accident de vie et/ou d’une maladie. Ces évènements constituent des facteurs de vulnérabilités qui peuvent entraîner  l’exclusion sociale sous ses diverses formes.

Ces personnes ont  un point commun : Elles sont quasiment toutes en contact avec un médecin généraliste. Celui-ci est donc «  une porte d’entrée »  précieuse pour avoir accès à cette partie de la population.

2. Le médecin comme le patient peuvent  se sentir  seuls, démunis et impuissants face aux problématiques

Le médecin

  • Les problématiques sociales  (expulsion du logement, indemnité journalière non perçue,  reconnaissance d’un handicap, perte d’emploi …) ne peuvent être résolues par le seul médecin.  Il n’a pas été formé  pour cela. Certains d’entre eux  prennent du temps sur leur consultation médicale et s’efforcent d’aider leur patient. Ils n’ont cependant ni la formation, ni le temps nécessaires pour cela.
  • Les médecins expriment le besoin de lien avec les services sociaux mais se plaignent de l’impossibilité de les joindre dans l’urgence. De plus, les patients ont quelquefois des réticences envers ces institutions.

Les patients

Des situations de fragilité passagère peuvent concerner chaque individu dans sa trajectoire de vie.

  • Certains d’entre eux ne peuvent effectuer seuls les démarches nécessaires pour accéder  à leurs droits. Que ce soit par manque d’information, de disponibilité ou d’autonomie. Ils peuvent avoir besoin d’être soutenu, accompagné pour accéder à leur parcours de soins et/ou ne pas en sortir. Ils ont parfois besoin d’être accompagné physiquement à certains rendez-vous comme des dépistages, des résultats ou vers des institutions médicales et sociales.
  • L’existence des différents services ne sont pas forcément connus par les personnes en situation de crise sanitaire et sociale. Ces services  sont parfois difficiles d’accès. Immobilisés par la maladie, fatigués ou dépassés par les difficultés, les patients n’ont parfois pas la force d’effectuer les démarches nécessaires pour obtenir l’accès à leurs droits ou au maintien de ces droits. Il est évident qu’une personne en dépression ou affaiblie par la maladie, ne dispose pas de l’énergie suffisante pour faire face aux complexités et aux aléas administratifs.

Ces constats font apparaître la nécessité d’une tierce personne mobile, c’est pour cela que le métier de « Coursier Sanitaire et social » a été créé.