Rapport de la Sénatrice Aline Archimbaud

Un exemple d’intervention innovante et de nouveau métier Les « coursiers sanitaire et sociaux» Qualifié de « fée sociale au chevet des patients et des médecins » dans un article paru en janvier 2012 dans le Quotidien du médecin, le métier de coursier sanitaire et social est issu de plusieurs années d’expérimentations menées en étroite concertation avec des médecins généralistes de Seine-Saint-Denis intervenant sur les hépatopathies chroniques et membres des réseaux villehôpital. Une expérience similaire a été observée à Besançon autour d’une association intervenant dans le domaine des soins palliatifs (ARESPA). L’expérience est partie du constat qu’une grande partie de la population en situation de rupture sociale a été victime d’un accident de vie ou est confronté à la maladie et que ces situations ont aussi des conséquences sociales. Ces personnes en situation de grande exclusion ont en commun d’être quasiment toutes en contact avec un médecin généraliste, un pharmacien ou un hôpital. Le centre de ressources pour mini-réseaux de proximité, structure associative domiciliée à Gagny, est mobilisé sur appel des médecins traitants et propose l’intervention d’une équipe sociale mobile constituée de « coursiers sanitaire et social ». Ces coursiers ont vocation à coordonner les trajectoires de soins des patients en situation de crise et de mutualiser et coordonner les moyens humains. Les coursiers agissent comme interface avec le système socio-sanitaire du patient, son entourage et les professionnels de santé. Ils vont à la rencontre des institutions et des différents dispositifs médico-sociaux. Le médecin traitant peut ainsi se libérer de la gestion des problématiques sociales pour mieux se concentrer sur la santé de son patient. Le coursier sanitaire et social assure des prestations telles qu’un bilan socio-sanitaire individuel, une cartographie des réseaux du patient, le lien avec les dispositifs médico-sociaux, l’organisation de réunions de concertation pluridisciplinaires de proximité ou l’élaboration de plans d’action individualisés en lien avec le médecin traitant. L’action a été financée dans un premier temps par l’URCAM puis l’ARS Île-de-France dans le cadre du fonds d’intervention pour la qualité et la coordination des soins (FIQCS), fusionné depuis lors dans le fonds d’intervention régional (FIR). Une évaluation est en cours du bénéfice de ces interventions, dont il ressort déjà que le nombre de jours d’hospitalisation évités est élevé.